BONHEURS DE LECTURE "François Cavanna" à Lacoste (84)

Samedi 3 juin 2017

François Cavanna (1923 – 2014) Les Ritals (Ed. Belfond 1978)

Une lecture-spectacle, par Bonheurs de lecture, à l’invitation du Foyer Rural de Lacoste (06 81 39 92 59)

Lecture : Frédéric Chiron Musique : Léa Lachat et Sara Giommetti

Un homme attachant. Cavanna est mort il y a trois ans. C’était un homme volontiers provocateur, mais terriblement attachant. Fils d’un père immigré italien et d’une mère nivernaise, il a pourtant tout d’un véritable gamin de Paris : la gouaille, la blague, le verbe dru et insolent. Il passe son enfance à Nogent, dans la banlieue Est de Paris. En 1943, après avoir tenté divers petits métiers, il est envoyé au STO en Allemagne aux environs de Berlin. Il y assiste à l’arrivée des troupes russes. (Il raconte cette expérience dans le deuxième volume de son autobiographie intitulé Les Russkofs ). Après la guerre il devient peu à peu dessinateur et journaliste, il participe à la création du journal satirique Hara-kiri ("journal bête et méchant") puis à celle de Charlie-Hebdo. Entier, haut en couleurs, il a été une figure de la presse et des médias.

Une autobiographie truculente. Dans les années 70, il avait connu un très grand succès populaire avec la publication des Ritals. C’est l’évocation naïve, crue, truculente et tendre de l’enfance d’un fils d’immigré italien dans les années 30, à Nogent. Il y raconte avec une faconde magnifique la vie populaire de la rue Sainte-Anne, les familles italiennes, le personnage de son père, la cuisine, les odeurs, les métiers, l’école, le front populaire, …toutes les découvertes de la vie.

Une écriture charnue et colorée. Amoureux de la langue française, qu’il défend avec une rare énergie contre tous les réformateurs d’orthographe ou de grammaire, il n’était cependant pas dans le camp des puristes, des classiques, sobres et économes. Il emprunte avec bonheur les rythmes, les mots, les images les plus colorés, les plus charnus de la langue populaire. Il est à l’évidence un créateur, mais il est du côté de l’excès, de l’abondance, de la truculence. Il mâche les mots et les phrases à pleine gueule, avec gourmandise, il appartient à la grande famille qui court de Rabelais ...à San Antonio.


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