Hans Silvester, membre de l’agence Rapho, a entrepris ces dernières années un reportage en Éthiopie dans la vallée de l’Omo.

Les corps nus se parent de couleurs, de motifs géométriques et abstraits métamorphosant les silhouettes en trophées composés de parures arrachées ou empruntés à la nature environnante. Les peintures réalisées à partir de terre, de noir de fumée, de graisse animale, d’extraits de plante, sont exécutées avec dextérité du bout des doigts, de la paume de la main, avec l’emprunte d’une fleur, d’une feuille. Des instants sublimés par une lumière sans artifice révèlent la beauté plastique de ce monde en voie de disparition.

L’intérêt pictural des photographies et l’esthétique du sujet ne sont pas sans rappeler certaines pratiques picturales qui se sont développées au cours du XXème siècle telles les actions painting d’Yves Klein dans les années 60...

Hans Silvester pose un regard plein d’humanité sur ces hommes qui vivent si près de la nature au point qu’ils arrivent à se confondre avec le feuillage des arbres. Son style est très classique mais le rendu est aussi très coloré, ses images charment l’œil qui regarde les Peuples de l’Omo avec curiosité. Une très belle exposition.

Exposition dans 3 lieux :

[|Chapelle des Pénitents à Callian

La Magnanerie à Seillans|]

Entrée libre

Ouvert pendant le festival de 10h à 12h et de 14h30 à 18h

Puis les vendredis, samedis et dimanches de 14h30 à 17h30.

Jusqu’au 30 novembre.

Les peuples de l’Omo